Les membres du conseil départemental des jeunes agriculteurs du Bas-Rhin ont été invités au Parlement Européen ce lundi 25 Mars à l’initiative d’Anne Sander. Cette soirée a débuté par un conseil départemental JA. Elle s’est poursuivie par une visite de l’institution et s’est clôturée par des échanges avec Anne Sander autour d’un repas convivial. Cette rencontre a été l’occasion d’aborder l’importance de l’Europe pour l’agriculture française.
Vers une PAC d’avenir harmonieuse
Les JA ont débuté les échanges en soulignant la nécessité de s’orienter vers une PAC harmonisée au sein de l’Europe et adaptée aux spécificités de chaque pays. Ils ont insisté sur l’importance de limiter voire même de supprimer les distorsions de concurrence avec les pays voisins.
Anne Sander a rappelé aux JA l’importance de construire ensemble, lors des élections européennes, « un parlement fort au sein duquel le monde agricole sera fortement représenté pour défendre un budget de la PAC qui reste constant ».
Une reconnaissance de l’actif agricole
Les JA ont réaffirmé leur volonté d’obtenir la reconnaissance d’un véritable statut d’actif agricole. Ils souhaitent que les aides de l’Europe soient attribuées de manière cohérente, c’est-à-dire à ces actifs agricoles pour lesquels le besoin est réel.
Dans un contexte où le renouvellement des générations est insuffisant, il serait aussi souhaitable que le TOP UP jeune (revalorisation des droits à paiement de base) soit maintenu pour accompagner les jeunes installés et favoriser les installations.
Faire face à la pénurie de main d’œuvre
De plus en plus d’agriculteurs Alsaciens doivent faire face à une forte pénurie de main d’œuvre, surtout lorsqu’il s’agit de main d’œuvre saisonnière.
Paradoxalement, les agriculteurs qui défendent une harmonisation sociale et la mise en place d’un salaire minimum au niveau Européen qui semble juste, sont ainsi souvent amenés et incités à faire appel à de la main d’œuvre issue de pays dans lesquels le salaire minimum est inexistant. Anne Sander a donc rappelé aux JA qu’il y a aussi là un point de vigilance.
Une législation européenne sur-transposée
Aujourd’hui, beaucoup législations ou de restrictions sont reprochées à l’Europe, mais il ne s’agit souvent que d’un raccourci, comme l’explique Anne Sander. En effet, la France à une forte inclinaison à la sur-transposition des normes Européennes qu’elle a tendance à durcir. L’exemple le plus parlant en vue de l’actualité est probablement celui du glyphosate, dont la France a décidé de sortir d’ici 3 ans seulement quand l’Europe a pourtant choisi de laisser 5 ans à la recherche pour accompagner les agriculteurs.
Budget de l’union européenne et programme FEADER
Les JA ont signalé une incohérence dans la gestion des enveloppes attribuées par l’Europe à notre région. Les enveloppes FEADER sont largement consommées dans notre région. En revanche, certains autres programmes dédiés ou non à l’agriculture, voient leur enveloppe à peine entamée. Il y a la une véritable opportunité de répartir ces enveloppes, pour utiliser au mieux les fonds attribués par l’Europe, qu’il est impossible d’exploiter à l’heure actuelle. Les JA ont salué la décision de la Région Grand Est, qui a pris position pour compléter le budget Européen et permettre ainsi aux agriculteurs de ne pas être lésés lorsque les fonds FEADER sont épuisés. C’est aussi cette implication de la région qui fait la force de notre agriculture régionale.